Surveillance Environnementale
Le projet Dasa est situé dans une région largement inhabitée, caractérisée par des villages nomades et trois petites villes situées sur l’autoroute à l’est de la zone du projet, qui relie les villes régionales d’Arlit, à 105 km au nord, et de Tchirozerine, à 60 km, et d’Agadez, à 95 km, au sud.
Les villages situés à proximité du périmètre de 7 km sont habités sur une base saisonnière pour soutenir l’élevage nomade et l’agriculture saisonnière appelée « culture maraîchère » à l’intérieur et à proximité des koris (cours d’eau éphémères) où l’eau est disponible sur une base saisonnière. Les villes de Tagaza et d’Egatrak se trouvent sur ou à proximité du périmètre de 7 km et sont situées sur la route Agadez – Arlit.
Une étude documentaire du projet et des zones environnantes a récemment été réalisée conformément aux exigences de la norme de performance 6 de la Société financière internationale (IFC PS6). L’objectif de l’étude documentaire était d’identifier les caractéristiques de la biodiversité présentant un intérêt, de procéder à un examen de l’habitat critique (CH) et des espèces dont la conservation est préoccupante (SoCC) et d’informer le travail de terrain en cours sur la biodiversité.
Les précédentes ECS et ESIA ont identifié un nombre limité d’éléments d’intérêt en matière de biodiversité, notamment les zones protégées de la région, les espèces susceptibles d’être présentes dans la zone du projet et les habitats/la végétation dont la présence est connue.
L’étude documentaire a utilisé l’outil d’évaluation intégrée de la biodiversité (IBAT) pour obtenir un rapport IBAT pour la zone du projet et pour télécharger les données SIG IBAT pour les zones protégées. Les données SIG comprenaient la base de données mondiale des zones protégées (WDPA), les zones clés pour la biodiversité (KBA), les aires de répartition des espèces de l’UICN (pour les espèces en danger critique d’extinction (CR), en danger (EN) et vulnérables (VU)), un examen des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, des réserves de l’homme et de la biosphère (MAB), des sites des zones humides Ramsar, la couche de sélection des habitats critiques mondiaux du PNUE et un examen des espèces de la liste rouge de l’UICN sur la base des résultats de l’IBAT. Plusieurs zones protégées ont été identifiées à partir des bases de données susmentionnées, mais aucune d’entre elles ne recouvre la zone du projet.
Un examen des habitats critiques a été effectué conformément à la norme PS6 afin d’identifier les éléments de la biodiversité susceptibles de répondre aux critères et aux seuils de l’habitat critique. Une zone d’étude paysagère (LSA) a été identifiée pour inclure le site du projet minier de Dasa et une zone tampon de 50 km autour de celui-ci. Une vérification plus détaillée a ensuite été entreprise dans une zone d’étude plus localisée (le site du projet minier de Dasa avec une zone tampon de 15 km).
Vingt-quatre espèces dont la conservation est préoccupante ont été identifiées comme des caractéristiques potentielles de qualification CH sur la base de l’habitat limité et des informations spécifiques au site actuellement disponibles pour la ZEL. Parmi celles-ci, 13 espèces ont été classées de manière prudente comme « pouvant être présentes » et 11 espèces sont considérées comme « peu susceptibles d’être présentes » avec un degré de confiance plus élevé. Trois mammifères à large répartition/nomades : Le guépard d’Afrique du Nord-Ouest (Acinonyx jubatus ssp. hecki), l’addax (Addax nasomaculatus) et la gazelle dama (Gazella dama/ Nanger dama), ont le potentiel de qualifier la zone d’étude paysagère d’habitat critique au titre du critère 1 (espèces en danger critique d’extinction et en danger d’extinction).
Les rapports de projets précédents n’ont pas confirmé la présence d’espèces de flore ou de faune menacées ou de zones d’habitat naturel ou modifié dans la zone d’étude paysagère. Toutefois, pour se conformer aux lignes directrices de la SFI PS6, un groupe local de consultants en environnement a été chargé d’effectuer une évaluation plus poussée sur le terrain et de cartographier l’habitat en se concentrant sur les caractéristiques de la biodiversité identifiées dans l’étude préliminaire sur l’habitat critique.